Victimes d'infractions pénales : comment obtenir votre indemnisation ?
Jean de Bary, avocat spécialiste en droit pénal au barreau d'Angers
Publiée le lundi 17 janvier 2022 à 09h59 dans Fiches Pratiques
Tout d'abord, il faut que la décision de justice soit définitive et exécutoire (c'est-à-dire que la procédure soit terminée : en l'absence de recours ou parce que tous les recours sont épuisés).
Ensuite, la personne condamnée doit théoriquement régler spontanment cette indemnisation, éventuellement par l’intermédiaire d’avocats (via une CARPA).
Enfin, à défaut de règlement spontané plusieurs voies sont possibles.
- Huissier de justice (commissaires de justice) mais les frais sont à la charge de la victime si le condamné est insolvable ou s'il n'est pas retrouvé par l'huissier
- Service comptabilité de l’établissement pénitentiaire où la personne est incarcérée pour saisir le pécule partie civile (les condamnés détenus sont sensibiliser à effectuer des versements volontaires et des saisies automatiques sur leurs ressources peuvent être effectuées et affectées au pécule partie civile)
- Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), tout particulièrement si le condamné doit respecter une obligation d'indemnisation de la partie civile
- Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM)
- Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA)
- Fonds de Garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO)
- Fonds de Garantie des actes de terrorisme et d’autres infractions (FGTI) qui peut être saisi de deux façons différentes :
- Commission d’indemnisation des victimes d’infractions (CIVI)
- Service d’aide au recouvrement des victimes d’infractions (SARVI)